Stéphan Levacher

Herméneute du patrimoine

Stéphan Levacher propose un décryptage du symbolisme inscrit dans notre patrimoine architectural. Il arpente les hauts-lieux connus mais il s’efforce aussi de débusquer des inédits. Ainsi récemment, le château de Carel (Calvados) qui s’avère être une véritable demeure philosophale !

Un chemin exploré par Stéphan Levacher en plein cœur de Montmartre révèle par exemple l’existence d’un parcours initiatique très complet (du point de vue des principes et du processus formulés) : il commence au pied de l’aile nord du Louvre, rue de l’Échelle (référence à l’Échelle de Jacob) pour remonter jusqu’au Sacré-Coeur de Montmartre et se prolonger visuellement en direction de la basilique Saint-Denis.

Dans ses écrits, il défend et illustre de la philosophie du patrimoine . « Défense » par ancrage de l’herméneutique du patrimoine dans des référentiels (théories applicables) anciens et modernes qui fondent une façon de penser la vie (la philosophia perennis) toujours et ô combien d’actualité ! « Illustration » via l’interprétation de représentations archétypales essentielles ainsi que par arpentage symbolique de nombreux sites ou dispositifs initiatiques connus et moins connus, voire inédits, aussi bien à Paris qu’en province.

Stéphan Levacher propose régulièrement des visites initiatiques du patrimoine à Paris et en province qui conduisent hors des sentiers battus et rebattus du topos touristique. Les lectures-explorations de Stéphan s’appuient sur les référentiels du néoplatonisme, de l’hermétisme et de l’alchimie spirituelle. Elles réfèrent entre autres à la psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung.

À propos de philosophie du patrimoine

Ce qui se formule un peu partout en France et pas seulement, c’est la philosophie hermétique, comme « version » (Huxley) de la philosophia perennis. Les cultes à mystères (Isis, Cérès, etc.), l’alchimie, une certaine conception du christianisme, constituent d’autres « versions » très présentes aussi dans les représentations du patrimoine. 

La philosophia perennis propose une vision moniste du vivant : tout serait généré par un seul et même principe transcendantal (En to Pan : Un le Tout). Aldous Huxley a démontré l’universalité à la fois temporelle et spatiale de cette philosophie. Il a stipulé également qu’elle est une solution, si ce n’est la solution, aux problèmes majeurs des conflits dogmatiques et du rapport mortifère à la nature.

Cette philosophie identifie les principes qui régissent la vie. Elle fournit les moyens de transcender notre condition individuelle et collective. Il est étonnant qu’elle soit encore occultée malgré les efforts de générations d’artistes-opérateurs qui ont fondé ce qu’il y a de plus beau sur notre territoire. 

Les résistances de l’ego peuvent expliquer le déni d’une philosophie qui incite à la transformation de son être. L’état premier de l’être, l’ego, n’est en fait qu’un camp de base… On peut également être sous l’emprise d’un double tabou : celui du positivisme scientiste qui , « la tête dans le guidon » du fonctionnement, se refuse à se poser la question du pourquoi, et celui d’un fidéisme religieux résiduel. Toute religion « statique » (Bergson) conditionne à adhérer à une doctrine sans plus se soucier de chercher par soi-même le chemin d’un éventuel absolu. Le patrimoine symbolique véhicule une certaine façon de penser et de réaliser la vie très « dynamique » au contraire, jamais arrêtée à un discours (une doctrine). Cette façon très positive et créative (opérative) de penser et œuvrer la vie sera toujours d’actualité comme le manifestent nos rêves qui invitent inexorablement, comme ils peuvent, à réaliser les « désirs de l’âme » dont parle si bien Plotin.

Événements

Livres

  • Stéphan Levacher, « Métanoïa », 2023, Hermésia-Piktos Editions
  • Stéphan Levacher, « Un Chemin initiatique en plein cœur de Montmartre », 2020, Hermésia-Piktos Edition

Sites Internet

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