Quelle est donc la nature du réel et à quel point pouvons- nous accéder à une perception de ce réel et de notre véritable nature humaine ?
Nous sommes ici au cœur de la vocation de l’observatoire du réel. Edouard Stacke nous propose d’appréhender le réel non pas seulement au travers de la physique quantique ou d’une science dure, mais à travers les sciences de l’homme.
Selon lui, l’être humain n’est pas équipé pour appréhender le réel. Nous nous en faisons seulement des représentations. Et ces représentations créent des discordances. Nous vivons donc dans l’illusion de nos perceptions. Mais comment accéder a une part plus large du réel ? Y a-t-il des méthodes, des outils, des chemins ?
Selon Edouard Stacke, il faut d’abord prendre conscience de nos illusions et de nos limites, avoir l’humilité de reconnaitre que nos convictions ne sont pas toujours des vérités puis élargir sa conscience par des expérimentations qui passent par le corps. La première de celle-ci pourrait bien être la respiration consciente.
Chercheur passionné, Edouard Stacke parcours le monde depuis 30 ans pour percer ces mystères de la conscience par toutes les voies susceptibles d’apporter un éclairage. Il s’intéresse autant aux découvertes scientifiques modernes, qu’aux connaissances issues de la tradition qu’elles soient religieuses ou non. Ainsi il s’appuie sur les neurosciences ou la psychologie trans-personnelle mais aussi sur les pratiques soufies, bouddhistes ou animistes. De l’Asie à l’Afrique, de l’Europe aux Amériques il nous accompagne dans les représentations du monde que proposent les traditions et l’anthropologie des religions.
Mais son propos invitant à expérimenter par le corps ne pourrait se limiter à une présentation théorique. Aussi il nous invite par une pratique simple à expérimenter de nouvelles méthodes de respiration ou des désynchronisations corporelles. Rien de tel que l’expérience pour intégrer davantage de réalités profondes en même temps et parvenir comme le disait Gurdjieff à sentir ses pensées dans le pouce, ses émotions dans l’index et ses sensations dans le majeur.
Les paroles de Mahomet « Ils ont des yeux mais ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas » sont une autre illustration de cette coupure entre ce que restituent nos sens et une appréhension plus complète de la réalité.
Le propos est ici d’échanger sur notre l’identité, l’image que nous avons de nous même et la relation que nous avons au monde comme acteur conscient et responsable. Comment trouver notre juste place dans la paix intérieure tout en contribuant au monde ?
A la suite de son intervention il répondra aux questions du public.