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Cet ouvrage réunit 50 ans de travaux introuvables de l’ancien directeur de l’Institut Métapsychique International (IMI), en plus d’entretiens, et d’une présentation biographique et bibliographique complète. C’est aussi par ce livre que l’IMI inaugure sa propre maison d’édition, afin de mettre fin aux politiques éditoriales actuelles qui, en matière de parapsychologie, pensent d’abord à vendre du sensationnel et de l’ultra-vulgarisé.
Avant-propos du livre par Renaud EVRARD, Psychologue clinicien, Docteur en psychologie, Membre Associé de l’EA 3071 « Subjectivité, Lien social et Modernité », Université de Strasbourg, Centre d’Information, de Recherche et de Consultation sur les Expériences Exceptionnelles :
« On peut voir Hubert Larcher comme un grand médecin et un grand homme. Sa trajectoire peu commune – des camps nazis où il fut prisonnier durant deux ans à la direction de l’Institut Métapsychique International – n’empêche pas son œuvre de s’enfoncer dans l’oubli. J’ignore ce qui m’a poussé à la ramener parmi nous en soutenant ce projet d’anthologie, pour un homme que je n’ai côtoyé que par deux échanges épistolaires. En m’interrogeant, je fais ce constat sommaire de l’avoir connu vivant et mort. La superposition de ces deux états peut sembler triviale, mais Larcher a montré au contraire l’intérêt infini de ses nuances.
Je ne sais pas davantage comment il concevait son propre trépas, sinon comme un « autre temps » dont il n’avait plus peur. Aussi je fus curieux de lire ses écrits, que je méconnaissais comme beaucoup de mes contemporains. J’y découvrais une œuvre vaste et surprenante, au contact de générations de penseurs. Jean Guitton disait de lui : « Je n’ai jamais quitté le Docteur sans avoir changé le cours de mes pensées ; à la fois déconcerté et enrichi. Il est paradoxal, éloigné de la doxa, de l’opinion commune. Fol et raisonnable. Opaque et lumineux… Quel que soit le sujet, il l’abordait par une rive inconnue. »
La sympathie qui lui fut témoignée de son vivant me chagrinait, car elle me confrontait à l’envahissant oubli, au fondu au noir de sa présence, à la putréfaction ordinaire qui s’attaque même aux chercheurs qui défient la nature. Peut-être voulais-je lui donner tort en ajoutant une phase à son modèle des « états psychophysiologiques » en inscrivant – après la mort irréversible ou thanatose – une phase où les idées poursuivaient leur chemin : l’idéophase… Edgar Morin n’a-t-il pas décrit la vie des idées ? Les mèmes ne sont-ils pas devenus des réalités à part entière ?
Nul doute que les idées de Larcher finiront par s’éteindre pour laisser place à d’autres éventuellement mieux fondées. Mais je ne pouvais concevoir que cela aille si vite et sans véritable procès. Je ne prétends pas accomplir par là un dessein de Larcher lui-même, lui qui restait si pointilleux dans son écriture et si modeste quant à son œuvre. Il a refusé la médiatisation, publiant surtout au gré des invitations, sans chercher à faire école. Surtout, il a tant réalisé bénévolement, il a tant apporté d’aide sans rien demander en retour, qu’il a peut-être choisi son propre effacement, se mettant ainsi à l’abri de piètres récupérations.
Mais d’autres signes montrent qu’il voulait transmettre. Dès les années 1990, il préparait le centenaire de l’Institut Métapsychique International, espéré pour 2019 ! L’enseignement qu’il prodiguait au sein de cette même fondation devait s’étaler sur vingt ans ! Il a même travaillé à enregistrer ses conférences pour leur restituer leur originalité. Mon action ne consiste donc qu’à réunir les fruits d’une vie d’exploration aux confins de l’expérience humaine. »
Auteur : Dr Hubert Larcher
Titre : « L’Odysée de la conscience »
Format : ? cm
392 pages
Parution : ? 2013
Editeur : Editions de l’Institut Métapsychique International
ISBN : 978-6-1880-8540-4
