Tous les peuples premiers nous interpellent et nous étonnent par les liens étroits qui les unissent à la nature : esprit des animaux, esprit des plantes, Grand Esprit. Les occidentaux, eux restent sceptiques, conditionnés depuis des siècles par leur rationalité. Il leur faut des preuves. Les voici !
Les plantes produisent des mélodies. Inaudibles à l’oreille, ces sons résultent des transcriptions de minuscules courants électriques qui les traversent. Une électrode en contact avec une racine, une électrode sur une feuille et voilà que par le transcodage de ces mini-courants, ces impulsions deviennent audibles. Chaque espèce émet ainsi des mélodies spécifiques. C’est le phénotypage vibratoire et c’est déjà en soi une découverte. Mais l’on apprend aussi que les plantes s’expriment. Elles réagissent à l’environnement : problèmes de sécheresse, de photosynthèse, de température. Enfin, on a pu démontrer que lorsqu’on est face à une plante celle-ci non seulement change son activité électrique, mais qu’elle engendre des sons qui correspondent à la suite de chaine protéique dont l’individu a besoin. Démonstration des bienfaits d’une promenade en forêt.
Jean et Frédérique Thoby, pépiniéristes depuis 3 générations, devenus musiniéristes explorent les dimensions sensibles des plantes et plus généralement de la nature dans son ensemble. Ainsi, ils constatent que le chant des oiseaux favorise la pousse des plantes et des expériences le démontrent. Ainsi certaines cellules dans les racines se comportent-elles comme des neurones, ce qui démontre les capacités cognitives du végétal.
Loin de rester théoriques leurs découvertes sont mises au service de l’agriculture et de la viticulture avec de remarquables succès. Et au-delà des découvertes et des applications sociétales ils portent le message politique de la botanique : remettre le végétal au centre du vivant.