Astronomie et climat
Christian Marchal, polytechnicien, ingénieur général du corps des mines et ancien de l’ONERA (Centre Français de Recherches Aérospatiales) s’interroge sur l’incidence de l’action de l’homme sur le réchauffement et sur la nature de celui-ci.
Si le réchauffement climatique est indéniable sur la période 1975-2003, il y a pourtant beaucoup d’astronomes qui pensent qu’il est dû principalement aux variations de l’activité électromagnétique du Soleil et que la contribution humaine est négligeable. Beaucoup désignent le gaz carbonique comme responsable du réchauffement climatique. Or ce n’est pas un polluant, mais un gaz vital, car c’est la principale nourriture des plantes et de fait, son effet de serre est faible et pratiquement saturé. Enfin, depuis 2003, la température moyenne de la Terre est restée stagnante, voire légèrement décroissante.
Lors de cette conférence Christian Marchal présente et discute quatre arguments astronomiques qui aideront à mieux comprendre le fonctionnement de notre étoile et à distinguer les questions climatiques des questions qui concernent la pollution causée par l’homme.
Certes la France est un pays privilégié, comme en témoigne la douceur des derniers hivers, mais depuis trois ans la Chine, la Russie, l’Amérique du Nord ont connu des hivers très rudes avec le gel des chutes du Niagara et de la neige jusqu’à Canton en Chine méridionale sur le tropique du Cancer ! Ces baisses de températures non constatées en France et en Europe, peuvent laisser supposer que la température générale moyenne continue d’augmenter, même depuis 2003. En réalité la température moyenne de la Terre stagne ou décroît légèrement depuis dix-huit ans et la banquise arctique qui avait reculé été après été jusqu’en 2012 (au point que l’on envisageait des navigations directes, droit par le pôle), a repris depuis plus de 20% en étendue et en épaisseur.
Ainsi il est étonnant de constater que tous les phénomènes climatiques qui manifestent un réchauffement local sont relayés et diffusés, tandis que tous ceux qui témoignent localement d’un refroidissement sont passés sous silence. Ainsi pendant que l’on déplorait la fonte de la banquise du Pôle Nord, rien n’était dit sur le refroidissement collatéral du Pôle Sud.
Il convient de faire une distinction essentielle entre le climat et la pollution, cette dernière est à notre échelle : c’est nous qui la générons, et des lois appropriées peuvent apporter de grandes améliorations comme le « Clean Air Act » qui a sauvé Londres des attaques meurtrières du smog.
Mais le climat met en jeu des forces sans commune mesure avec nos possibilités. La puissance énergétique du Soleil est 20 mille milliards de fois celle que l’humanité produit et utilise pour ses besoins….
Plutôt que d’essayer d’empêcher les variations climatiques, il faudrait les anticiper et tenter de nous y adapter.
Une conférence faite pour un public qui a besoin de savoir le pour et le contre en ce qui concerne le réchauffement climatique. Selon Christian Marchal, qui a donné déjà cette conférence à plusieurs reprises, « le public n’aime pas la propagande unidimensionnelle que nous subissons tous les jours, il suffit d’aborder cette question dans un moyen de transport public, par exemple dans le métro, pour voir aussitôt avec quelle passion chacun s’empresse d’émettre son opinion, généralement tranchée ». La mésaventure inique de Philippe Verdier * est connue de tous et commentée sans indulgence, voire avec indignation…
* Philippe Verdier : journaliste spécialisé en météo et climatologie était directeur du service météo de France 2 dont il a été licencié en novembre 2015 à la suite de la sortie de son livre Climat Investigation, dans lequel il dénonce les liens « entre politiques, lobbys économiques, ONG environnementales » et de sa lettre adressées à François Hollande lui signalant l’inutilité de la Cop 21.